Voici le cours que je mettrai à jour le plus souvent possible ^^ (personnellement le cours de l'an dernier est pas mal aussi, pour ceux qui le veulent veuillez m'adresser un MP)
Délimitation dans l'Histoire: 1715=>1815
Bibliographie: Je n'ai pas tout noté. Pour ma part, j'ai lu ces deux livres et je vous les recommande:
Dictionnaire d’histoire du droit et des institutions publiques => D'Agnès Boucaud-maître, Delaigue...
Histoire des institutions et des régimes politiques de la France => Jean-Jacques chevalier.
–1715 (1er septembre): mort du roi Louis XIV, monarque absolu.
–1815: derniers soubresauts de l’Empire Napoléonien.
¤Histoire d’une crise: La Révolution Française. 1789.
*les causes de la révolution: sociales ? Économiques ? Financières ?
*Un pays sous tensions
I] Tension démographique
Il y a 3 grandes périodes d’expansion démographique:
–1100=>1350 suivie d’une récession brutale de 1350 à 1450.
–1450=>1650 suivie d’une récession de 1650 à 1750
–1750 à nos jours (pas de véritable récession) ce qui signifie que depuis 1750 la population française croît.
La première période de croissance démographique touche la France entre 1100 et 1350.
La renaissance du 12ème siècle n’est pas seulement intellectuelle, elle est économique et démographique aussi. Cette période est alors suivit d’une récession brutale de 1350 à 1450. À nouveau sous l’effet de différents facteurs, la pop d’Europe, et surtout de France, chute brutalement et puis de nouveau survient une période de C D soutenue. Entre 1450 et 1650. À nouveau cette période est suivie d’une récession très significative entre 1650 et 1750. Et nouvelle période de croissance démographique qui a commencé en 1750 et qui ne s’est à ce jour, toujours pas terminé.
Il y a donc, en matière démographique, un phénomène qui se produit, une petite trentaine d’année avant la révolution française. Il y a donc une démographie (D) française avant 1750 avec des caractéristiques particulières, et une après.
A) L’évolution D française avant 1750
–XIVème siècle:
*climat difficile= mauvaises récoltes
*maladies endémiques type rougeole et tuberculose
*la peste noire frappe 1hab/2 en Europe
Au Moyen-Age, l’agriculture est peu productive et, elle est vulnérable, il suffit d’un événement climatique un temps soit peu prononcé pour qu’aussitôt une série de mauvaises récoltes apparaissent.
=>> Disettes, famines...
La France, au 16ème n’a toujours pas récupéré en nombre le niveau qu’elle avait atteint lors de cette première phase (1350). Ainsi peut s’expliquer cette première récession.
–XVII ème siècle:
*petit âge glaciaire, révoltes paysannes(révoltes frumentaires)
*démographie traditionnelle en Europe:
–espérance de vie de 25 ans
–Forte mortalité infantile (1/4 des enfants meurent avant un an, et 1/2 survivants avant quinze ans)
–Forte mortalité en couches
–Bilan: un enfant sur 2 a perdu au moins un de ses parents avant 10 ans.
Fécondité élevée et mariage précoce, avant 20 ans. Un équilibre, mortalité natalité de 4%.
La vulnérabilité de l’agriculture identique à celui qui l’était au 14ème siècle.
Or précisément, au 17ème siècle, à partir de 1640 se produit un nouvel événement climatique, le petit âge glaciaire.
Refroidissement considérable, non pas seulement passager mais sur plusieurs années.
Les années 1690, il n’est toujours pas terminé, on estime que ces années sont les plus froides depuis 7 siècles.
L’hiver est interminable, automne précoce, été dure qq semaines et ne laisse pas le temps aux céréales de parvenir à maturité.
La lettre que Bossuet écrit au Roi, en 1709 en est un exemple.
Il explique que les récoltes sont quasi-nulles, et que la famine arrive. Pourtant il y aurait assez de blé dans les moulins du domaine royale pour nourrir la population française pendant deux ans ! (question: pourquoi le roi ne fait-il rien ?)
De telles conditions provoquent aussitôt la mort de populations entières. Ces conditions donnent à la structure démographique de la France, une structure de pays. Espérance courte. On vit en moyenne 25 ans.
Très forte mortalité infantile.
C’est en 1750 que la structure démographique de la France va changer du tout au tout.
Que se produit-il donc ?
B)La Transition D. Après 1750
Elle marque une période de croissance D qui n’a pas été suivi d’une récession. Schéma proposé.
baisse brutale et importante de la mortalité...suivie de la natalité.
(Environ 1%).
Cette baisse concerne dans un 1er temps, les enfants.
Ils survivent. Ensuite ce sont les adultes. Et puis le phénomène touche les bébés. (Moins d’un an). Ce qui fait que la mortalité infantile diminue confortablement, elle atteint seulement 20% au 19ème siècle. Elle baisse à 10% en 1920 et elle atteint 3% en 1960 et elle atteint 1% aujourd’hui.
Le second phénomène: baisse progressive de la natalité.
Le taux d’enfants par femme diminue de manière progressive, lente.
Seulement il se produit avec un décalage, de 60-90 ans.
Pour la période qui nous intéresse ce phénomène fait que la pop française qui est de l’ordre de 21 ou 22 millions d’habitants au début du 18ème siècle passe alors subitement à 28 millions d’habitants en 1790. Une progression significative importante démographiquement en moins d’un siècle.
Ce qui est important:
*********1700 1800 1850 1900 1930 1950
France***** 21 * 28 * 35,8 * 39 * 41,8 * 41,9
GB ****** 7 * 12 * 22,6 * 38, 7 * 46 * 50,6
All ****** 19,6 * 24,6 * 35,9 * 56,4 * 64,3 * 68, 377
Russie **** NN NN NN 122 666 000 NN NN
Je n'ai pas eu le temps de noter ces informations (NN) si quelqu'un les a je suis preneuse =)
espérance de vie: (à retenir)
FEMMES HOMMES
1750: 26 ans 24 ans
1850: 40 ans 38 ans
La France est le 2ème pays le plus peuplé d’Europe au 18ème siècle. (Après la Russie)
II] Prospérité et tensions économiques
*stagnation économique au XVIIème siècle
*décollage économique au XVIIIème, progrès agricole, la révolution physiocratique et augmentation des subsistances et atténuation progressive des disettes
*avènement de la société industrielle
révolution industrielle et crise du pouvoir d’achat.
Période au cours de laquelle on assiste à une certaine transformation dans les techniques agricoles. Ces qq progrès ont-ils permis le véritable décollage économique du pays au 17ème siècle.
En effet, il y a un point sur lequel il faut faire une constatation factuelle. Le moment où se produit ce 1er décollage correspond où se produit la décollage démographique.
La premier secteur qui a joué un rôle déterminant c’est l’agriculture.
Ce décollage est peut-être lié à une nouvelle doctrine agricole, de l’exploitation du sol, c’est la doctrine physiocratique.
Elle est sans doute à l’origine de ce progrès agricole.
Personnes à retenir :
-C'est François Quesnay qui est le fondateur de la physiocratie.
-Bertin, secrétaire d’Etat au département de l’agriculture de 1763 à 1780; qui a permit;
–individualisation et concentration des exploitations
–diminutions des contraintes collectives liées
*au rythme de l’assolement triennal ou biennal
*choix de culture de la paroisse
*à la mise en commun du bétail
*vaine pâture droit de parcours jachère et autres usages collectifs.
–instauration de la liberté de clore à compter de 1767 par “édits de clôtures” (Franche-comté, Nord, Champagne, Bourgogne, Béarn et Roussillon).
Conséquence: décollage économique.
Aux mêmes moments, la machine à vapeur apparaît et le secteur commercial progresse au cours du 18ème siècle. Cette progression est surtout le fait de l’accroissement considérable que va connaître le commerce international.
Nombreux armateurs indépendants. La France a beaucoup et les conserve. Il ne faut pas oublier l'esclavage, qui n'était pas interdit. (Se rappeler Du triangle, Europe, Afrique, Amérique)
Et puis, ces esclaves (traites des noirs) sont vendus aux Antilles, dans les colonies.
Le prix de vente de ces esclaves permet d’acheter les productions coloniales.
III] tensions financières et déficit public
*premier dérapage de la finance: faillite de Law 1720
*déficit chronique des finances publiques: banqueroute
*les remèdes:
–emprunt et expédients financiers
–impôts et inégalité fiscale
–révolution et défaut de paiement.
La monnaie est rare, on manque de numéraires.
Les échanges économiques sont peu intenses.
Monnaie fiduciaire=Monnaie dans laquelle on a confiance.
Le roi autorise la création d’une banque: 1716.
(Louisiane.)
Très prospère. La confiance dans les actions de la banque est réelle puisque les actions reflètent la valeur du commerce, la valeur des profits réalisés par la banque..
En 1718, on a l’idée de transformer cette banque générale en banque royale pour émettre les premiers billets de banques.
Ces billets, au départ sont émis sur la valeur du capital de la banque.
IV] Tensions sociales
*la crise des trois ordres ou le blocage de l’ascenseur social
–paupérisation
*le carcan des inégalités
Loyseau; Traité des ordres et simples dignitez, 1610; A propos de la société: “les uns sont dédiés particulièrement au service de Dieu, les autres à conserver l’Estat par les armes, les autres à nourrir et le maintenir par les exercices de la paix. Ce sont nos 3 ordres ou estats généraux de France. Le Clergé, La Noblesse et le Tiers-Etat..”
[On doit Lire pour le semestre Le Contrat Social de JJ ROUSSEAU]
La France vit sous des tensions, économiques, démographiques, budgétaires, sociales.
Au début du 17ème siècle, le juriste Loyseau écrit (le paragraphe au-dessus).
Cette organisation plonge ses racines dans la nuit des temps, elle se raccorde au mythe Carolingiens de la société ordonnée selon une tripartition dans laquelle chacun individu exerce une fonction.
Adalbéron, chancelier du roi Lothaire de France (1027-1031) (996-1031) il écrivit ce poème dédié à son roi, Robert le Pieux:
“Les uns prient, d’autres combattent et d’autres travaillent. Ces trois sont ensemble et ne souffrent pas de séparation: sur l’office d’un repose l’oeuvre des deux autres
Chacun successivement apporte à tous le soulagement
Ce triple lien est donc simple
tant que la loi reste prévalue, le monde a joui de la paix
Maintenant les lois se dissolvent et la paix s’évanouit complétement.
Les mœurs des hommes ont changé et l’ordo a changé.”
A) Une Structure sociale en crise
Elle est en crise parce qu’elle perd le trait qui la caractérisait, à savoir son unité. C’est une communauté du Royaume qui se désagrège du fait de la dégradation de la situation économique, sociale, des membres de la communauté. Cette désagrégation est aggravée par ce contexte de démographie galopante.
Au 17ème siècle, on a donc 3 ordres, clergé, noblesse, T-E.
Le clergé représente 1% de la pop; La noblesse représente un peu plus de 1%... le T-E près de 98%.
A cet équilibre, dit injuste, s’ajoute le fait qu’au sein de chaque catégorie, la situation se détériore.
Chaque catégorie n’est plus unitaire. Il n’y a plus un clergé, une noblesse, un tiers-Etat. Chaque ordre se caractérise par des différences de conditions extrêmes qui sont de en mal ressenties, par les uns et les autres.
1. Paupérisation de la noblesse
Elle s’est considérablement appauvrie.
Pendant tout le M-A, la noblesse vit sur la conscience de son unité comme une conscience qu’elle a de constituer le mythe du Royaume. C’est l’élite originel du Royaume. Au début du 18ème siècle, l’élite équivaut à 400 000 personnes. C’est une part infime.
Or cette élite se divise profondément.
Elle “sort” du règne du Roi Louis XIV.
Il l’a domestiqué.
Au sein de cette noblesse, les catégories se font plus nettes, Louis XIV a crée la “noblesse de cour”, qui vit à Versailles, et de l’autre côté, “la noblesse de province” celle qui vit dans des château sur des terres reculées.
La Noblesse de Robe débarque. “Les officiers de justice, les avocats, le procureur..”
Cette noblesse fait de en figure depuis le M-A de “véritable noblesse” celle qui connaît le droit et qui conseille le Roi, qui tranche les litiges. Elle prend le pas sur la vieille noblesse, celle d’épée.
Le seul point commun: noblesse foncière. (Elle vit des revenus de la terre, des loyers, rentes foncières.)
Tous les nobles ont un petit domaine, c’est la condition pour être noble. Il faut avoir des terres pour accéder à la noblesse. Ces rentes étant fixes à jamais, en argent. Mais le coût de la vie, lui, augmente. Donc cette richesse est de - en - importante.
L’autre partie des revenus, la noblesse l’a doit aux prêts qu’elle octroie à la royauté. Le Roi a besoin d’argent il demande aux nobles.
La Noblesse de robe, plus particulièrement perçoivent une rémunération, des gages pour leur fonction. Comme la royauté fait de en mal face à ces dépenses, les gages des juges sont payés de manière souvent épisodique.
Apparaît la noblesse d’affaire. Elle tire d’importants revenus de ces spéculations diverses.
Bilan: classe divisée
–noblesse de cour: les Polignac, favoris de la Reine Marie-Antoinette, faillite scandaleuse du prince Rohan Guémenée en 1782. (33 millions de dettes)
–noblesse de province: les Chateaubriand
–noblesse de race(ou d’épée) et noblesse de robe.
–noblesse foncière vit des censives et des rentes foncières (loyers de la terre) ou de ses rentes sur l’Etat (revenus des emprunts royaux)
–noblesse d’affaire vit de ses spéculations
*immobilières comme celles du Palais-Royal par le Duc d’Orléans, du quartier de l’Odéon par le Prince de Condé, du quartier de l’Opéra comique par le Duc de Choiseul.
2. Le Tiers-Etat ou la diversité des conditions
98% de la pop, vit au sein d’un ordre caractérisé par une extrême diversités des conditions.
La “roture” (bourgeoisie vile roture), est membre de cette roture, tous ceux qui ne sont pas nobles.
La disparité ne vient pas de la naissance, elle repose principalement sur la fortune.
Il existe des bourgeoisies.
La bourgeoisie=8% de la pop.
1]hiérarchie fondée sur la fortune
*petite bourgeoisie, artisanale et boutiquière <> Ex; les six corps de métiers des marchands de Paris, orfèvres, merciers, drapiers, épiciers, pelletiers, bonnetiers.
*Moyenne et haute bourgeoisie.
Professions libérales, avocats, procureurs(=avoués) médecins, hommes de lettres, professeurs, bourgeoisie d’office, les rentiers.
*Grande bourgeoisie d’affaires
industrielle et manufacturière
négociants, fabricants Wendel dans la métallurgie, le s Décrélots à Louviers dans le textile.
négociants-armateurs dans l’import/export.
banquiers
*Fermiers généraux; la Ferme générale (1726) Ex; Les Beaujon, Mme De Pompadour, le ministre Choiseul marié avec une fille Crozat.
Elle occupe une place stratégique car elle assure au roi, ces rentrées d’argent.
Ils arrivent à constituer des dynasties qui disposent d’un réseau d’employé très denses.
La fortune moyenne est d’environ 3 million de livres.
Ils sont très proches du pouvoir royal et on assiste à un rapprochement des familles.
Elles ont un but: accéder à la noblesse. À l’opposé;
*La paysannerie qui s’industrialise, les masses laborieuses.
*Les ouvriers purs
–Fin du 18ème siècle, 500 000
–Lyon: 60 000 ouvriers sur une population de 150 000 en 1789.
–Paris: 290 000 personnes sur 550 000 habitants.
*Les travailleurs mixtes
–Sedan: 10 000 villageois dans un rayon de 25 km
Beauvaisis: 30 000 femmes et 10 000 enfants environs.
–Picardie: Van Robais, 1800 ouvriers à Abbeville 10 000 travailleurs à domicile.
–Forez et Lyonnais: 100 000 travailleurs mixtes de la soie.
*travailleurs errants
nomades. Au 18ème siècle, une partie de en importante, vit déracinée, éloignée de sa communauté villageoise d’origine. Vagabonds.
*domestiques
nombre atteint son apogée à la fin du 18ème siècle.
Représentent 10%.
Ces masses laborieuses sont divisées, bien-sûr la catégorie des domestiques est mises à part par tous les autres. Les ouvriers des manufactures sont enviés par les travailleurs errants.
Mais les ouvriers envient à leur tour ceux qui travaillent dans les corporations.
3. Le Clergé et la césure hiérarchique
Est formé par ceux qui prient. Ceux qui administrent les affaires de l’Eglise.
Les séculiers, vivent dans le diocèse, et les réguliers qui vient dans un monastère.
Longtemps ce troisième ordre a eut son unité propre et il a eut conscience de sa supériorité parce que c’est l’ordre le proche du divin. C’est l’ordre dont dépend le salut de la communauté toute entière.
Au 18 ème siècle, on assiste à un phénomène assez large de déchristianisation. La fonction religieuse n’est plus considérée par les philosophes par une fonction importante, de haut rang.
Le clergé est en qq sorte isolé du reste de la population, mis en marge des deux autres ordres.
Ce clergé perd de en ses prérogatives au sein de la vie du Royaume. La séparation entre une sphère religieuse et séculière est de en nette.
Il y a d’un côté, le Haut-Clergé et de l’autre le Bas-Clergé. L’écart entre ses extrêmes se creusent.
=>haut clergé qui demeure proche des aspirations pol de la noblesse
=>bas-clergé (curé de campagne) qui vivent dans des conditions voisines de celles de leurs ouailles.
Cela explique la panne de l’ascenseur social.
B) Panne de l’ascenseur social
Au 18ème siècle, l’ascenseur social fonctionne de manière modérément satisfaisante dans la mesure où le changement d’ordre reste l’exception.
La haute Bourgeoisie a en commun d’aspirer à la noblesse. La richesse n’est pas une fin en soi, elle est importante parce qu’elle permet d’accéder à la noblesse, en particulier en achetant les quartiers de noblesse, des charges qui présentent pour particularités d’être anoblissant.
Comme les nobles s’appauvrissent, il est de en difficiles d’acheter les charges, elles partent dans les grandes familles bourgeoises. Comme dans tout système de hiérarchie sociale, tant que l’espoir d’accéder à une condition supérieure existe, le système peut se maintenir. Les nobles au 18ème siècles, en particulier sous le règne de Louis XVI vont demander au Roi de réagir, et plutôt que de tirer partit de la bourgeoisie qui se place au service du Roi, plutôt que de favoriser l’ascension sociale, le Roi va au contraire fermer les possibilités d’accès à la noblesse.
Il se produit sous Louis XVI, une véritable réaction nobiliaire, les nobles réagissent, le pouvoir royal ferme l’accès aux plus hautes fonctions, magistratures à ceux qui sont issus de la bourgeoisie, même de la haute bourgeoisie. Ainsi, l’accès à un certain nb de fonctions, militaires en particulier est conditionné par la preuve de sa qualité de noble depuis 4 générations. Pour entrer dans la carrière militaire, à partir de 1781, il est nécessaire d’avoir 4 degré de noblesse au moins. À cette condition, on peut rentrer dans une école militaire et accéder directement au grade d’officier et après pouvoir monter les échelons supérieurs. En prenant cette décision, le pvr royal montre son soutien au parti de la noblesse. Ce faisant, le pvr royal bloque une partie extrêmement fortunée de la grande bourgeoisie. Ces membres des familles bourgeoises se sentent humiliées, rabaissées pas reconnues à leur juste valeur.
Cette problématique est parfaitement illustrée par le destin politique d’une grande famille, Périer en Dauphiné.
Commerçants. Pierre Périer (meurt en 1758) en 1692 il épouse Antoinette Barthélémy, 13 enfants.
Enfants:
*Jean Périer, né le 23 septembre 1699, notaire royal à Gresse puis au Périer.
*Jacques Périer, bourgeois du Périer, mariage à Grenoble avec Marie Elisabeth Dupuy en 1741. 4 fils et 3 filles.
*Antoine dit Périer du Merlet, avocat au parlement de Grenoble.
*C’est Claude qui va changer sa destinée.
Claude décide de faire accéder à sa famille à la grande noblesse. Il veut que sa famille accède au rang de noble.
Pour ce faire, Claude, place ses économies et achète diverses fonctions royales, offices royaux qui peu à peu font entreprendre l’accession à la noblesse pour la famille. Finalement, d’office en office, il finit par racheter celle de secrétaire de conseiller du roi.
En 1779. Une charge qui fait accéder à la noblesse, elle est anoblissante.
Il est frappé de plein fouet par la réaction nobiliaire.
Claude Périer comprend qu’il ne fera pas accéder à sa mort sa famille à la noblesse, manque les 4 quartiers.
Il devient en qq sorte, ce que Labrousse a appelé: “un refoulé social.”
En effet, en 1780, en juin 1780, Claude fait l’acquisition d’une terre (1 million de livre), située dans la seigneurie de vizir.
Il accueille les premières assemblées provinciales. La sanction est presque immédiate. Il va perdre progressivement ses fonctions. En 1786 il est privé de l’exercice de toutes ses charges. Il prend fait et cause pour le mouvement révolutionnaire.
Un deuxième sur le développement d'aspiration: une nouvelle société
Chapitre 1 : De nouvelles aspirations sociales.
Cette société d'Ancien régime est fondé sur une organisation corporative, c'est une corporation, c'est ce qu'on appelle la communauté du royaume. C'est un corps mystique, politique, dans ce corps politique la notion d'individus n'existe pas, l'individu est fondu à l'intérieur d'une composante, d'un organe de ce grand corps. La tête de ce grand corps c'est le Roi qui est le chef, les nobles sont les bras, le tiers Etat est assimilé par aux pieds de ce corps, le clergé c'est l' e de ce corps et jamais l'individu n'a de place. Cette organisation corporative repose sur le principe de l'inégalité pour que le corps fonctionne bien.
Il y a une hiérarchie: les organes supérieurs du corps et les organes inférieurs. Le tiers États dans cette conception, vit de manière inférieure au rang royal. Ce tissu d'inégalité est vécu comme un carcan. Une camisole qui enserre le corps et qui ne lui permet plus de respirer, d' évoluer et de donner à chacun ce à quoi il aspire.
noble peut porter un vêtement aux couleurs éclatantes. Les clercs, portent un habit au dominante violette. Ce violet s'oppose à la tenue noire des curés de campagne.
Le tiers État se vêtit comme il peut, un habit fait de toile
robuste pour travailler. Et ainsi toute la vie sociale peut s'organiser en fonction de cette tenue vestimentaire..
I] les privilèges.
Ils symbolisent le mieux cette société d'AR, ces privilèges n'ont pas disparus. Ils ne sont pas une organisation juridique de l'inégalité ils ont un statut particulier. Sous l'ancien régime le privilège c'est au sens étymologique la privata lex: la loi privée. Ces privilèges sont nombreux et résultent des différentes concessions qui ont été faites par le Roi, par les autorités municipales, par les seigneurs et par différentes catégories de la population. Différentes sortes de privilèges, le principal privilège qui est le plus contesté au 18ème c'est le privilège fiscal: l'impôt .
Les privilèges sont fiscaux d'abord, c'est un objet central de la critique des institutions de l’AR car tous paient l'impôt , Càd tout le tiers État, (98% de la pop) sauf la noblesse qui ne paie ni la Taille ni la gabelle.
Le clergé est exempté du paiement de l'impôt car l' église fait au roi le ''don gratuit''= somme annuelle au roi. La noblesse ne doit rien en contrepartie de son exemption car la noblesse paie l'impôt du sang. La charge fiscale repose donc essentiellement sur le tiers État. Mais au 18ème ce privilège fiscal est perçut comme fondamentalement injuste puisque ce sont les plus riches, les nobles qui ne paient pas d'impôt alors que les plus pauvres sont soumis à une charge fiscale assez lourde, donc on cria à l'injustice, d'autant plus que les philosophes font valoir l'aspect totalement obsolète de cet impôt du sang. Cette exemption explique aussi le fait que la bourgeoisie veuille accéder à la noblesse.
Il y a aussi des privilèges d'ordre judiciaire: si vous êtes noble vous pouvez plus facilement comparaître devant une juridiction plus évoluée. (Commissaires du Roi), Les nobles ont le privilège de la décapitation.
Colbert met en place une politique économique: Les corporations de métiers.
II] l'inégalité individuelle
A) Inégalités religieuses.
La notion d'individus n'existe pas vraiment sous l’AR mais il n'empêche que les personnes prises individuellement sont aussi inégales dans leur conditions entre elles. C’est une inégalité de statut personnel. Selon que l'on se revendique de telle ou telle religion, ou selon que l'on a tel ou tel statut individuel. Les individus avant la révolution ne sont pas tous égaux entre eux,
il y a d'abord une inégalité qui tient à la religion: inégalité religieuse, en fonction de la religion qu'on pratique au 18ème. La liberté de conscience, de pratiquer la religion qu'on a choisit, n'existe pas, la religion qui doit être pratiquée par tous c'est la religion catholique, c'est la religion du roi et tous les sujets du roi doivent partager la religion de celui qui les gouverne. Au moment où le roi est sacré, il s'engage à chasser du royaume tous ceux qui ne pratiquent pas la religion catholique, les hérétiques. On arrive à la question du culte protestant en France. En principe, les protestants de France vivent depuis 1598 sous le régime de l' édit de Nantes qui impose envers les protestants la tolérance religieuse, puisque l' édit de Nantes reconnaît le statut particuliers des protestants et leur accorde un certain nombre de libertés. Cette situation perdure jusqu'au milieu du 17ème, catholique et protestants cohabitent mais se méprisent. Le roi Louis XIV édite l' édit de Fontainebleau et à partir de là il n'y a plus que des catholiques et ces catholiques viennent s'ajouter des protestants qui se convertissent ( des nouveaux convertis). Les protestants vivent alors sans statut juridique, dans une condition juridique inférieure aux catholiques. Cela débouche sur une inégalité criante. L'inégalité religieuse débouche alors sur une inégalité civile.
B) Inégalités civiles
1. Le statut des juifs.
Ils ont été expulsés du royaume de France sauf que malgré ces ordres d'expulsion de nombreux juifs continuent de résider dans le royaume car ils ont été tolérés par les autorités admin. Il y a différentes situations possibles: dans le Sud Ouest où il y a les Juifs: Certains se font passés par des marchands portugais qui sont en apparence convertis au christianisme.
2. Le statut des serfs
Au 18ème cette organisation sociale corporative fondé sur les 3 ordres entraîne donc l'idée d'une hiérarchie dans les campagnes le statut, la condition juridique de ceux qui sont les exploitants de la terre est celui des classes inférieures, paysans soumis à leur seigneur. En effet, les exploitants d'une terre cultivateurs ne sont pas pleinement propriétaire de leur terre puisque le droit de propriété est morcelé entre d'un côté le droit du seigneur qui possède le droit éminent de propriété, il reste propriétaire de sa Terre qui l'autorise en particulier à percevoir tout une série de taxes, de redevances, de corvées sur ses administrés que sont les paysans, les paysans ont le domaine utile, cad un droit d'exploiter la terre tout en payant les redevances dus au seigneur.
Et il faut donc acquitter au paysans en plus des impôts royaux, les impôts du seigneur: cens,..
(prélèvement sur la récolte) il faut donner à son seigneur un certain nombre de jour de travail, il faut recourir au banalité cad utiliser le moulin, le four mis à disposition des paysans par le
seigneur tout en payant au seigneur un droit. Toutes ces corvées maintiennent le monde paysans dans une position de soumission, cela s'ajoute le statut de paysans qu'on appelle les serfs. Bien que le servage ait beaucoup diminué, il subsiste encore dans certains endroits et la position, le statut de serf aggrave encore la soumission au seigneur car le serf est comme les autres soumis au seigneur mais en plus il dispose d'une capacité juridique diminuée , restreinte. Pour réaliser certains actes, il lui faut obtenir l'accord de son seigneur. Ainsi le serf qui veut se marier avec un
ou une autre serf rang étrangère la communauté villageoise doit obtenir l'accord du seigneur. Ce système est un système hérité du temps où moyennant la protection militaire les paysans payaient des redevances au seigneur qui en contrepartie défendait sa communauté de paysans. Cet État social en effet ne résiste pas à la critique que vont lui adresser les philosophes des Lumières.
Voltaire:
A coté de ces réformateurs on trouve des philosophes qui prônent le respect de la tradition sans pour autant garder tous ces héritages irrationnels du passé c'est une pensée philosophiques
rationnelles qui veut faire œuvre de raison mais qui s'inscrit dans le courant plus traditionaliste.
Parmi ces philosophes un certains nombre pensent qu'il faut même au contraire faire un retour à la tradition. Revenir à un système de l'ancienne France dans lequel les élites jouent pleinement leur rôle. Un système dans lequel les prérogatives reconnues à ces élites vient tempérer la monarchie absolue → Rimbaud, Montesquieu.
En tous les cas beaucoup de ces philosophes se retrouve sur l'idée qu'il faut remettre en cause les traits perçus comme les plus irrationnels de l'organisation des institutions de l'AR. Ces philosophes pensent qu'il est nécessaire d'asseoir la société sur des fondements nouveaux. Ces bases nouvelles sont au nombre de 3 principales:
–restaurer l'idée de tolérance religieuse,
–renforcer la liberté
–promouvoir une certaine forme d' égalité
Sans doute que sans remettre en cause l'organisation de l'AR, les philosophes vont remettre en cause la légitimité de la monarchie. La philosophie du 18ème conduit à un rejet implicite de l'ordre établit. C'est en effet que la primauté donnée à la raison va entraîner une critique forte. Les philosophes veulent renouer avec une tradition qui tend à assurer la primauté de la raison.
I] La primauté de la raison.
Dans la lignée de la pensée à la française les hommes vivaient sous l'empire d'un ordre établit par la providence et jugée intangible. Jusqu'au 17ème ce qui cesse cette pensée politique c'est sans doute l'admission du sort réservés aux Hommes, une pensée fataliste: on se soumet à l'ordre voulut par Dieu, un roi sacré qui tire sa légitimité de sa désignation divine. C'est au 17ème sans doute que ce fatalisme vit ses derniers instants confronté à la naissance du rationalisme.
Notamment le rationalisme de Descartes, au terme duquel l'homme est replacé au centre des préoccupations et qu'il peut acquérir la connaissance des lois qui le gouvernent. Il peut donc remettre en cause l'ordre établit pour lui par Dieu. Mais sans doute jusqu'au 17ème, cette pensée rationnelle n'ose pas franchir le cadre strictement théologique. Les philosophes du 18ème vont soumettre ce rationalisme à de nouvelles exigences, la raison que l'homme peut mettre en œuvre devient d'avantage une arme critique, destin à combattre: il s'agit de supprimer de l'ordre établit tout ce qui apparaît contraire la raison. C'est bien sur une raison qui tend à la
recherche de l'ordre naturel, de l'ordre inspiré par des règles universelles présentes dans la nature, ces idées sont diffusées de manière très énergiques. Triomphe alors un rationalisme beaucoup moins religieux, l'homme est replacé au centre des préoccupations, il faut mettre en œuvre les lois qui permettent l'homme d'accéder au bonheur. Et puis le 18ème est le moment où triomphe un rationalisme fondé sur la science, nécessité d' étudier l'environnement immédiat et concret de l'homme.
II] De nouveaux postulats sociaux.
–Voltaire, Lettre sur l’impôt du vingtième, 1749
L’austérité des Lumières s’expriment à l’encontre de tout qui constitue la vision traditionnelle de la société, dès lors que cela apparaît contraire à la Raison, au rationalisme. Cet ordre social est jugé comme un ordre qui ne permet pas à l’homme de s’épanouir dans le cadre de la société dans laquelle il doit vivre.
L’être humain, vit dans une société, une communauté, et cette dernière doit donc lui permettre d’accéder au bonheur.
A)Le droit au bonheur
Si l’on suit Aristote, l’essence de l’homme, c’est bien le droit au bonheur. Pour l’homme, le bonheur veut dire “découvrir la pratique des vertus philosophiques”.
C’est vivre conformément à la vertu et rejeter le vice.
Ceux qui dirigent la communauté doivent prendre des lois qui vont favoriser cet accès au bonheur.
Il faut une société qui permette à l’homme de renouer avec la Nature.
Il faut un pouvoir fort, un exécutif fort. Cela exige un gouvernement royal capable d’imposer un certain nombre de réforme pour faire triompher dans les institutions cet idéal de justice qui conduit au bonheur.
La Constitution des États-Unis déclarent:
=>droit, vie liberté et recherche du bonheur
Après 1789, cette recherche du bonheur, cet argument, sera régulièrement affirmé dans des circonstances très difficiles.
Art 1er de la http://mjp.univ-perp.fr/france/co1791.htm .(1791)
Qui impose une remise à plat du système traditionnel.
Il faut sortir de l’obscurité médiévale, cela passe par la défense de l’égalité.
B) Défense de l’égalité
Voltaire –Dictionnaire philosophique, 1765, Vème Egalité, section 1.
Les philosophes défendent l’idée d’une égalité civile entre les hommes, qq soit le rang social, la fortune.
Force est de constater que l’environnement dans lequel l’Homme est plongé depuis des millénaires n’est pas cet ordre idéal. Ordre fondé sur la rareté des ressources sur le fait qu’il faut lutter pour sa subsistance et que de cette lutte surgit l’asservissement, la dépendance, mais il ne faut jamais oublier que les Hommes par leur nature sont fondamentalement égaux.
À ce titre, Voltaire combat toutes les inégalités juridiques, les privilèges, les droits féodaux, les redevances que l’on doit à son seigneur, l’inégalité fiscale.
Dans cette contestation de Voltaire, ce qu’il convient d’abolir avant tout c’est la dépendance l’asservissement, la domination d’une classe sur l’autre.
C) Tolérance religieuse
Voltaire et l’affaire Calas, Traité sur la tolérance, 1763.
La religion catholique est un des piliers de la société d’AR. Tous les sujets du Roi sont sujets d’un Roi très chrétien. Il ne peut y avoir d’unité politique sans unité religieuse.
Pour assurer cette unité politique reposant sur une unité religieuse, le pouvoir royal à toutes légitimités pour réglementer tout ce qui concerne la pratique du culte Chrétien au sein du Royaume et évincer, tenter de supprimer toutes les autres pratiques religieuses.
Cette conception se traduisait donc par une politique, intolérante à l’égard des protestants surtout.
Cette situation d’intolérance, le Royaume de France n’en a pas le monopole, c’est une conception partagée par une bonne partie de l’Europe. Lorsque Louis XIV révoque l’édit de Nantes, il adopte un comportement semblable à celui des autres souverains européens.
Au XVIIIème, la France vit sous le régime de la révocation de l’édit de Nantes.
Les philosophes des Lumières adoptent une position critique à l’égard de cette intolérance religieuse car il remette volontiers en cause, le caractère sacré de cette organisation.
Les philosophes des Lumières, prennent une certaine distance. Bcp de ces élites intellectuels sont athées.
Cette élite diffuse une doctrine, pensée, critique à l’égard de la religion officielle mais à l’égard de tout ce qui peut être tenu de dogme religieux.
À cette élite, les philosophes opposent une sorte de masse populaire, la populace, qui reste profondément religieuse, croyante et pratiquante.
Ce que les philosophes condamnent c’est l’église.
Voltaire dénonce avant tout les positions des autorités religieuses.
=>Affaire Calas.
Voltaire et les autres tournent donc en ridicule cet État monarchique qui se soumet à l’Eglise et qui cherche à écarter du corps social tous ceux qui ne participent./ne pratiquent pas le culte de la religion catholique.
Louis XVI a été hostile aux idées de Voltaire, qui est considéré comme l’ennemi n°1 de l’Eglise, celui qui veut abolir cet ordre ancien qui repose sur la religion, mais il n’empêche que Louis XVI prend finalement, en 1787 un édit de tolérance par lequel il reconnaît, il entérine l’existence de fait d’un statut juridique des protestants, il reconnaît l’existence du culte protestant.
Ils se voient attribuer les mêmes droits civils que les catholiques. Création d’un État civil laïque qui doit permettre à tous les protestants de faire enregistrer leur naissance, mariage, décès même si le curé de la paroisse s’y oppose. Louis XVI se range donc à la position de l’élite tolérante et condamne la position sectaire, fanatique qu’on attribut au peuple.
L’édit de reconnaît pas les protestants à égalité parfaite avec les catholiques cependant, ils sont toujours maintenus écartés des offices de justices, des charges municipales et de l’enseignement public.
Allez plus loin pour Louis XVI signifiait faire renoncer la Monarchie, la Royauté Française à ce qui fait son fondement, son caractère sacré, assit sur la religion catholique.
Bilan:
–Eudémonisme aristotélicien
XVIIIème siècle: le mythe du “bon sauvage”
1774, Louis XIV; “ Je veux ensevelir dans l’oubli..toujours mon unique objet...”=>http://books.google.fr/books?id=HZ5CAAAAcAAJ&pg=PA13&lpg=PA13&dq=1774+louis+xvi+je+veux+ensevelir&source=bl&ots=nurWCRyy5s&sig=9pDuHIbjJyKTSBMjA6bJK5ODlMk&hl=fr&ei=64lJTeigEIeShAeqw5WEDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBgQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
1776: “N’oubliez jamais Sire, que c’est la faiblesse qui a mit la tête de Charles 1er sur un billot.” (Turgot)
Chapitre 2: Une Royauté sacrée désacralisée
Aux yeux du peuple, le Roi de France reçoit le sacre et ce dernier confère à la Monarchie, un statut très particulier.
La Royauté française est donc une royauté sacrée, monarchie sacrée, qui repose sur une cérémonie dont la puissance repose sur le sacre du Roi. Pendant presque mille ans, les Français ont vécu, vivent sous l’empire de cette Monarchie sacrée et le Roi reçoit ce sacre des plus hautes autorités de l’église chrétienne.
C’est pour cette raison qu’au XVIIIème siècle, ce régime apparaît naturel, normal.
I] Du baptême au sacre
Le rituel du sacre puise ses racines dans la tradition du baptême.
Clovis, 496.
À travers ce baptême, et à travers le relecture qui va être faite de ce baptême, c’est toute une mythologie qui apparaît et qui fait véritablement du baptisé, le Roi de France, celui qui ai choisit par Dieu, l’élu de Dieu pour prendre en charge la communauté du Royaume.
Progressivement, et à partir de la fin du IXème siècle, la scène du baptême est modifiée pour lui donner un côté miraculeux. À l’issue de ce baptême, le Roi est donc baptisé par un crème unique, apporté par la Colombe, c’est pour cela que le Roi baptisé prend son nom nouveau, une consonance plus romaine; Clovis devient Ludovicus. (connotation romaine)
À partir de ce moment, ce n’est donc plus d’un baptême qu’il s’agit mais bien le sacre d’un Roi.
Celui qui reçoit ce baptême est celui qui a été trouvé digne, juger digne par Dieu, de recevoir l’onction royale.
Le Roi “oint du seigneur”
–Remise des habits royaux
*Tunique violette des sous diacres
*Remise de la chape
–Remise des insignes du pouvoir:
*Le sceptre
*La main de justice
*L’épée
*La Couronne
*L’anneau
II] Un fondement du régime monarchique
Dans le sacre, la symbolique est omni-présente. Au-delà de cette union entre la monarchie et la religion, le sacre fait entrer, confère à la royauté des origines prophétiques, légendaires.
Ce sont de ces origines légendaires que la royauté tire sa légitimité.
Hugues Capet. La Prophétie de Saint-Valéry qui énonce que les descendants d'Hugues Capet seront protégés.
Au-delà d’Hugues Capet, c’est toute sa descendance qui est sous la protection de l’Eglise et du divin.
C’est en partie, à travers le sacre que naît cette idée de continuité dynastique.
C’est donc dans le sacre que le Roi puise sa stature.
La Monarchie commence à s’institutionnaliser comme qqch qui dépasse la personne physique du Roi.
Le Roi s’impose comme une personne unique qui tient à la fois de la Noblesse, l’aristocratie mais aussi du divin. Il exerce sa fonction grâce à Dieu. C’est une personne mixte car il est humain et sacré.
Il est celui qui est le garant du bon ordre de l’unité de ce corps.
Les prérogatives du Roi puisent ces forces du divin.
III] Une institution jugée inutile par les philosophes
Ils se posent la question de l’utilité du sacre.
Turgot interrogera le Roi sur ce point.
L’encyclopédie.
Après le passage des philosophes on peut difficilement imaginer une monarchie qui continue de se reposer sur ses origines légendaires.
L’encyclopédie est une somme d’article, mais c’est une œuvre philosophique.
Cette somme Philosophique constitue une véritable une machine de guerre sourde menée contre l’AR.
(À l’article Cordeliers.)
Bilan: Le sacre n’ajoute rien à la légitimité en qq sorte de la monarchie. C’est une cérémonie totalement inutile, un héritage du passé qu’il faut rejeté. Mais ce faisant, les philosophes remettent en cause une cérémonie profane certes mais une cérémonie qui a pour la royauté, pour le peuple, une valeur symbolique très très forte.
La royauté française si elle n’est plus sacrée perd beaucoup de son statut.
Cela conduit à affaiblir considérablement la monarchie.
IV] Une monarchie affaiblie
–Le dauphin, Louis-Ferdinand 1729-1765
–Fils de Louis XV
–héritiers; Louis, Duc de Bourgogne (1751-1761)
Louis-Auguste, Duc de Berry (1754-1793).
Le futur Louis XVI, le Duc de Berry, est monté sur le trône, c’est l’(aboutissement de circonstances particulières et désastreuses. En effet, le duc de Berry, n’était pas appelé à régner.
Le duc de Berry n’est appelé à régner qu’en troisième position. Mais la prophétie de Saint-Valéry semble avoir cessé car au tournant des années 60-61, la mort rode dans les couloirs du Palais Royal.
Le Duc de Berry se révèle timide, il manque de confiance en lui et pour être Roi il faut savoir faire preuve de caractère, d’autorité et cela inquiète l’entourage royal.
Louis-Auguste: dauphin en 1765
1770: union avec Marie-Antoinette d’Autriche
Mai 1774: Il devient Louis XVI. A propos de ses devoirs il disait:
“Quel fardeau, et on ne m’a rien appris ! Il me semble que l’univers entier va tomber sur moi.”
Délimitation dans l'Histoire: 1715=>1815
Bibliographie: Je n'ai pas tout noté. Pour ma part, j'ai lu ces deux livres et je vous les recommande:
Dictionnaire d’histoire du droit et des institutions publiques => D'Agnès Boucaud-maître, Delaigue...
Histoire des institutions et des régimes politiques de la France => Jean-Jacques chevalier.
Introduction:
¤D’un Césarisme à l’autre:–1715 (1er septembre): mort du roi Louis XIV, monarque absolu.
–1815: derniers soubresauts de l’Empire Napoléonien.
¤Histoire d’une crise: La Révolution Française. 1789.
*les causes de la révolution: sociales ? Économiques ? Financières ?
*Un pays sous tensions
I] Tension démographique
Il y a 3 grandes périodes d’expansion démographique:
–1100=>1350 suivie d’une récession brutale de 1350 à 1450.
–1450=>1650 suivie d’une récession de 1650 à 1750
–1750 à nos jours (pas de véritable récession) ce qui signifie que depuis 1750 la population française croît.
La première période de croissance démographique touche la France entre 1100 et 1350.
La renaissance du 12ème siècle n’est pas seulement intellectuelle, elle est économique et démographique aussi. Cette période est alors suivit d’une récession brutale de 1350 à 1450. À nouveau sous l’effet de différents facteurs, la pop d’Europe, et surtout de France, chute brutalement et puis de nouveau survient une période de C D soutenue. Entre 1450 et 1650. À nouveau cette période est suivie d’une récession très significative entre 1650 et 1750. Et nouvelle période de croissance démographique qui a commencé en 1750 et qui ne s’est à ce jour, toujours pas terminé.
Il y a donc, en matière démographique, un phénomène qui se produit, une petite trentaine d’année avant la révolution française. Il y a donc une démographie (D) française avant 1750 avec des caractéristiques particulières, et une après.
A) L’évolution D française avant 1750
–XIVème siècle:
*climat difficile= mauvaises récoltes
*maladies endémiques type rougeole et tuberculose
*la peste noire frappe 1hab/2 en Europe
Au Moyen-Age, l’agriculture est peu productive et, elle est vulnérable, il suffit d’un événement climatique un temps soit peu prononcé pour qu’aussitôt une série de mauvaises récoltes apparaissent.
=>> Disettes, famines...
La France, au 16ème n’a toujours pas récupéré en nombre le niveau qu’elle avait atteint lors de cette première phase (1350). Ainsi peut s’expliquer cette première récession.
–XVII ème siècle:
*petit âge glaciaire, révoltes paysannes(révoltes frumentaires)
*démographie traditionnelle en Europe:
–espérance de vie de 25 ans
–Forte mortalité infantile (1/4 des enfants meurent avant un an, et 1/2 survivants avant quinze ans)
–Forte mortalité en couches
–Bilan: un enfant sur 2 a perdu au moins un de ses parents avant 10 ans.
Fécondité élevée et mariage précoce, avant 20 ans. Un équilibre, mortalité natalité de 4%.
La vulnérabilité de l’agriculture identique à celui qui l’était au 14ème siècle.
Or précisément, au 17ème siècle, à partir de 1640 se produit un nouvel événement climatique, le petit âge glaciaire.
Refroidissement considérable, non pas seulement passager mais sur plusieurs années.
Les années 1690, il n’est toujours pas terminé, on estime que ces années sont les plus froides depuis 7 siècles.
L’hiver est interminable, automne précoce, été dure qq semaines et ne laisse pas le temps aux céréales de parvenir à maturité.
La lettre que Bossuet écrit au Roi, en 1709 en est un exemple.
Il explique que les récoltes sont quasi-nulles, et que la famine arrive. Pourtant il y aurait assez de blé dans les moulins du domaine royale pour nourrir la population française pendant deux ans ! (question: pourquoi le roi ne fait-il rien ?)
De telles conditions provoquent aussitôt la mort de populations entières. Ces conditions donnent à la structure démographique de la France, une structure de pays. Espérance courte. On vit en moyenne 25 ans.
Très forte mortalité infantile.
C’est en 1750 que la structure démographique de la France va changer du tout au tout.
Que se produit-il donc ?
B)La Transition D. Après 1750
Elle marque une période de croissance D qui n’a pas été suivi d’une récession. Schéma proposé.
baisse brutale et importante de la mortalité...suivie de la natalité.
(Environ 1%).
Cette baisse concerne dans un 1er temps, les enfants.
Ils survivent. Ensuite ce sont les adultes. Et puis le phénomène touche les bébés. (Moins d’un an). Ce qui fait que la mortalité infantile diminue confortablement, elle atteint seulement 20% au 19ème siècle. Elle baisse à 10% en 1920 et elle atteint 3% en 1960 et elle atteint 1% aujourd’hui.
Le second phénomène: baisse progressive de la natalité.
Le taux d’enfants par femme diminue de manière progressive, lente.
Seulement il se produit avec un décalage, de 60-90 ans.
Pour la période qui nous intéresse ce phénomène fait que la pop française qui est de l’ordre de 21 ou 22 millions d’habitants au début du 18ème siècle passe alors subitement à 28 millions d’habitants en 1790. Une progression significative importante démographiquement en moins d’un siècle.
Ce qui est important:
*********1700 1800 1850 1900 1930 1950
France***** 21 * 28 * 35,8 * 39 * 41,8 * 41,9
GB ****** 7 * 12 * 22,6 * 38, 7 * 46 * 50,6
All ****** 19,6 * 24,6 * 35,9 * 56,4 * 64,3 * 68, 377
Russie **** NN NN NN 122 666 000 NN NN
Je n'ai pas eu le temps de noter ces informations (NN) si quelqu'un les a je suis preneuse =)
espérance de vie: (à retenir)
FEMMES HOMMES
1750: 26 ans 24 ans
1850: 40 ans 38 ans
La France est le 2ème pays le plus peuplé d’Europe au 18ème siècle. (Après la Russie)
II] Prospérité et tensions économiques
*stagnation économique au XVIIème siècle
*décollage économique au XVIIIème, progrès agricole, la révolution physiocratique et augmentation des subsistances et atténuation progressive des disettes
*avènement de la société industrielle
révolution industrielle et crise du pouvoir d’achat.
Période au cours de laquelle on assiste à une certaine transformation dans les techniques agricoles. Ces qq progrès ont-ils permis le véritable décollage économique du pays au 17ème siècle.
En effet, il y a un point sur lequel il faut faire une constatation factuelle. Le moment où se produit ce 1er décollage correspond où se produit la décollage démographique.
La premier secteur qui a joué un rôle déterminant c’est l’agriculture.
Ce décollage est peut-être lié à une nouvelle doctrine agricole, de l’exploitation du sol, c’est la doctrine physiocratique.
Elle est sans doute à l’origine de ce progrès agricole.
Personnes à retenir :
-C'est François Quesnay qui est le fondateur de la physiocratie.
-Bertin, secrétaire d’Etat au département de l’agriculture de 1763 à 1780; qui a permit;
–individualisation et concentration des exploitations
–diminutions des contraintes collectives liées
*au rythme de l’assolement triennal ou biennal
*choix de culture de la paroisse
*à la mise en commun du bétail
*vaine pâture droit de parcours jachère et autres usages collectifs.
–instauration de la liberté de clore à compter de 1767 par “édits de clôtures” (Franche-comté, Nord, Champagne, Bourgogne, Béarn et Roussillon).
Conséquence: décollage économique.
Aux mêmes moments, la machine à vapeur apparaît et le secteur commercial progresse au cours du 18ème siècle. Cette progression est surtout le fait de l’accroissement considérable que va connaître le commerce international.
Nombreux armateurs indépendants. La France a beaucoup et les conserve. Il ne faut pas oublier l'esclavage, qui n'était pas interdit. (Se rappeler Du triangle, Europe, Afrique, Amérique)
Et puis, ces esclaves (traites des noirs) sont vendus aux Antilles, dans les colonies.
Le prix de vente de ces esclaves permet d’acheter les productions coloniales.
III] tensions financières et déficit public
*premier dérapage de la finance: faillite de Law 1720
*déficit chronique des finances publiques: banqueroute
*les remèdes:
–emprunt et expédients financiers
–impôts et inégalité fiscale
–révolution et défaut de paiement.
La monnaie est rare, on manque de numéraires.
Les échanges économiques sont peu intenses.
Monnaie fiduciaire=Monnaie dans laquelle on a confiance.
Le roi autorise la création d’une banque: 1716.
(Louisiane.)
Très prospère. La confiance dans les actions de la banque est réelle puisque les actions reflètent la valeur du commerce, la valeur des profits réalisés par la banque..
En 1718, on a l’idée de transformer cette banque générale en banque royale pour émettre les premiers billets de banques.
Ces billets, au départ sont émis sur la valeur du capital de la banque.
IV] Tensions sociales
*la crise des trois ordres ou le blocage de l’ascenseur social
–paupérisation
*le carcan des inégalités
Loyseau; Traité des ordres et simples dignitez, 1610; A propos de la société: “les uns sont dédiés particulièrement au service de Dieu, les autres à conserver l’Estat par les armes, les autres à nourrir et le maintenir par les exercices de la paix. Ce sont nos 3 ordres ou estats généraux de France. Le Clergé, La Noblesse et le Tiers-Etat..”
[On doit Lire pour le semestre Le Contrat Social de JJ ROUSSEAU]
La France vit sous des tensions, économiques, démographiques, budgétaires, sociales.
Au début du 17ème siècle, le juriste Loyseau écrit (le paragraphe au-dessus).
Cette organisation plonge ses racines dans la nuit des temps, elle se raccorde au mythe Carolingiens de la société ordonnée selon une tripartition dans laquelle chacun individu exerce une fonction.
Adalbéron, chancelier du roi Lothaire de France (1027-1031) (996-1031) il écrivit ce poème dédié à son roi, Robert le Pieux:
“Les uns prient, d’autres combattent et d’autres travaillent. Ces trois sont ensemble et ne souffrent pas de séparation: sur l’office d’un repose l’oeuvre des deux autres
Chacun successivement apporte à tous le soulagement
Ce triple lien est donc simple
tant que la loi reste prévalue, le monde a joui de la paix
Maintenant les lois se dissolvent et la paix s’évanouit complétement.
Les mœurs des hommes ont changé et l’ordo a changé.”
A) Une Structure sociale en crise
Elle est en crise parce qu’elle perd le trait qui la caractérisait, à savoir son unité. C’est une communauté du Royaume qui se désagrège du fait de la dégradation de la situation économique, sociale, des membres de la communauté. Cette désagrégation est aggravée par ce contexte de démographie galopante.
Au 17ème siècle, on a donc 3 ordres, clergé, noblesse, T-E.
Le clergé représente 1% de la pop; La noblesse représente un peu plus de 1%... le T-E près de 98%.
A cet équilibre, dit injuste, s’ajoute le fait qu’au sein de chaque catégorie, la situation se détériore.
Chaque catégorie n’est plus unitaire. Il n’y a plus un clergé, une noblesse, un tiers-Etat. Chaque ordre se caractérise par des différences de conditions extrêmes qui sont de en mal ressenties, par les uns et les autres.
1. Paupérisation de la noblesse
Elle s’est considérablement appauvrie.
Pendant tout le M-A, la noblesse vit sur la conscience de son unité comme une conscience qu’elle a de constituer le mythe du Royaume. C’est l’élite originel du Royaume. Au début du 18ème siècle, l’élite équivaut à 400 000 personnes. C’est une part infime.
Or cette élite se divise profondément.
Elle “sort” du règne du Roi Louis XIV.
Il l’a domestiqué.
Au sein de cette noblesse, les catégories se font plus nettes, Louis XIV a crée la “noblesse de cour”, qui vit à Versailles, et de l’autre côté, “la noblesse de province” celle qui vit dans des château sur des terres reculées.
La Noblesse de Robe débarque. “Les officiers de justice, les avocats, le procureur..”
Cette noblesse fait de en figure depuis le M-A de “véritable noblesse” celle qui connaît le droit et qui conseille le Roi, qui tranche les litiges. Elle prend le pas sur la vieille noblesse, celle d’épée.
Le seul point commun: noblesse foncière. (Elle vit des revenus de la terre, des loyers, rentes foncières.)
Tous les nobles ont un petit domaine, c’est la condition pour être noble. Il faut avoir des terres pour accéder à la noblesse. Ces rentes étant fixes à jamais, en argent. Mais le coût de la vie, lui, augmente. Donc cette richesse est de - en - importante.
L’autre partie des revenus, la noblesse l’a doit aux prêts qu’elle octroie à la royauté. Le Roi a besoin d’argent il demande aux nobles.
La Noblesse de robe, plus particulièrement perçoivent une rémunération, des gages pour leur fonction. Comme la royauté fait de en mal face à ces dépenses, les gages des juges sont payés de manière souvent épisodique.
Apparaît la noblesse d’affaire. Elle tire d’importants revenus de ces spéculations diverses.
Bilan: classe divisée
–noblesse de cour: les Polignac, favoris de la Reine Marie-Antoinette, faillite scandaleuse du prince Rohan Guémenée en 1782. (33 millions de dettes)
–noblesse de province: les Chateaubriand
–noblesse de race(ou d’épée) et noblesse de robe.
–noblesse foncière vit des censives et des rentes foncières (loyers de la terre) ou de ses rentes sur l’Etat (revenus des emprunts royaux)
–noblesse d’affaire vit de ses spéculations
*immobilières comme celles du Palais-Royal par le Duc d’Orléans, du quartier de l’Odéon par le Prince de Condé, du quartier de l’Opéra comique par le Duc de Choiseul.
2. Le Tiers-Etat ou la diversité des conditions
98% de la pop, vit au sein d’un ordre caractérisé par une extrême diversités des conditions.
La “roture” (bourgeoisie vile roture), est membre de cette roture, tous ceux qui ne sont pas nobles.
La disparité ne vient pas de la naissance, elle repose principalement sur la fortune.
Il existe des bourgeoisies.
La bourgeoisie=8% de la pop.
1]hiérarchie fondée sur la fortune
*petite bourgeoisie, artisanale et boutiquière <> Ex; les six corps de métiers des marchands de Paris, orfèvres, merciers, drapiers, épiciers, pelletiers, bonnetiers.
*Moyenne et haute bourgeoisie.
Professions libérales, avocats, procureurs(=avoués) médecins, hommes de lettres, professeurs, bourgeoisie d’office, les rentiers.
*Grande bourgeoisie d’affaires
industrielle et manufacturière
négociants, fabricants Wendel dans la métallurgie, le s Décrélots à Louviers dans le textile.
négociants-armateurs dans l’import/export.
banquiers
*Fermiers généraux; la Ferme générale (1726) Ex; Les Beaujon, Mme De Pompadour, le ministre Choiseul marié avec une fille Crozat.
Elle occupe une place stratégique car elle assure au roi, ces rentrées d’argent.
Ils arrivent à constituer des dynasties qui disposent d’un réseau d’employé très denses.
La fortune moyenne est d’environ 3 million de livres.
Ils sont très proches du pouvoir royal et on assiste à un rapprochement des familles.
Elles ont un but: accéder à la noblesse. À l’opposé;
*La paysannerie qui s’industrialise, les masses laborieuses.
*Les ouvriers purs
–Fin du 18ème siècle, 500 000
–Lyon: 60 000 ouvriers sur une population de 150 000 en 1789.
–Paris: 290 000 personnes sur 550 000 habitants.
*Les travailleurs mixtes
–Sedan: 10 000 villageois dans un rayon de 25 km
Beauvaisis: 30 000 femmes et 10 000 enfants environs.
–Picardie: Van Robais, 1800 ouvriers à Abbeville 10 000 travailleurs à domicile.
–Forez et Lyonnais: 100 000 travailleurs mixtes de la soie.
*travailleurs errants
nomades. Au 18ème siècle, une partie de en importante, vit déracinée, éloignée de sa communauté villageoise d’origine. Vagabonds.
*domestiques
nombre atteint son apogée à la fin du 18ème siècle.
Représentent 10%.
Ces masses laborieuses sont divisées, bien-sûr la catégorie des domestiques est mises à part par tous les autres. Les ouvriers des manufactures sont enviés par les travailleurs errants.
Mais les ouvriers envient à leur tour ceux qui travaillent dans les corporations.
3. Le Clergé et la césure hiérarchique
Est formé par ceux qui prient. Ceux qui administrent les affaires de l’Eglise.
Les séculiers, vivent dans le diocèse, et les réguliers qui vient dans un monastère.
Longtemps ce troisième ordre a eut son unité propre et il a eut conscience de sa supériorité parce que c’est l’ordre le proche du divin. C’est l’ordre dont dépend le salut de la communauté toute entière.
Au 18 ème siècle, on assiste à un phénomène assez large de déchristianisation. La fonction religieuse n’est plus considérée par les philosophes par une fonction importante, de haut rang.
Le clergé est en qq sorte isolé du reste de la population, mis en marge des deux autres ordres.
Ce clergé perd de en ses prérogatives au sein de la vie du Royaume. La séparation entre une sphère religieuse et séculière est de en nette.
Il y a d’un côté, le Haut-Clergé et de l’autre le Bas-Clergé. L’écart entre ses extrêmes se creusent.
=>haut clergé qui demeure proche des aspirations pol de la noblesse
=>bas-clergé (curé de campagne) qui vivent dans des conditions voisines de celles de leurs ouailles.
Cela explique la panne de l’ascenseur social.
B) Panne de l’ascenseur social
Au 18ème siècle, l’ascenseur social fonctionne de manière modérément satisfaisante dans la mesure où le changement d’ordre reste l’exception.
La haute Bourgeoisie a en commun d’aspirer à la noblesse. La richesse n’est pas une fin en soi, elle est importante parce qu’elle permet d’accéder à la noblesse, en particulier en achetant les quartiers de noblesse, des charges qui présentent pour particularités d’être anoblissant.
Comme les nobles s’appauvrissent, il est de en difficiles d’acheter les charges, elles partent dans les grandes familles bourgeoises. Comme dans tout système de hiérarchie sociale, tant que l’espoir d’accéder à une condition supérieure existe, le système peut se maintenir. Les nobles au 18ème siècles, en particulier sous le règne de Louis XVI vont demander au Roi de réagir, et plutôt que de tirer partit de la bourgeoisie qui se place au service du Roi, plutôt que de favoriser l’ascension sociale, le Roi va au contraire fermer les possibilités d’accès à la noblesse.
Il se produit sous Louis XVI, une véritable réaction nobiliaire, les nobles réagissent, le pouvoir royal ferme l’accès aux plus hautes fonctions, magistratures à ceux qui sont issus de la bourgeoisie, même de la haute bourgeoisie. Ainsi, l’accès à un certain nb de fonctions, militaires en particulier est conditionné par la preuve de sa qualité de noble depuis 4 générations. Pour entrer dans la carrière militaire, à partir de 1781, il est nécessaire d’avoir 4 degré de noblesse au moins. À cette condition, on peut rentrer dans une école militaire et accéder directement au grade d’officier et après pouvoir monter les échelons supérieurs. En prenant cette décision, le pvr royal montre son soutien au parti de la noblesse. Ce faisant, le pvr royal bloque une partie extrêmement fortunée de la grande bourgeoisie. Ces membres des familles bourgeoises se sentent humiliées, rabaissées pas reconnues à leur juste valeur.
Cette problématique est parfaitement illustrée par le destin politique d’une grande famille, Périer en Dauphiné.
Commerçants. Pierre Périer (meurt en 1758) en 1692 il épouse Antoinette Barthélémy, 13 enfants.
Enfants:
*Jean Périer, né le 23 septembre 1699, notaire royal à Gresse puis au Périer.
*Jacques Périer, bourgeois du Périer, mariage à Grenoble avec Marie Elisabeth Dupuy en 1741. 4 fils et 3 filles.
*Antoine dit Périer du Merlet, avocat au parlement de Grenoble.
*C’est Claude qui va changer sa destinée.
Claude décide de faire accéder à sa famille à la grande noblesse. Il veut que sa famille accède au rang de noble.
Pour ce faire, Claude, place ses économies et achète diverses fonctions royales, offices royaux qui peu à peu font entreprendre l’accession à la noblesse pour la famille. Finalement, d’office en office, il finit par racheter celle de secrétaire de conseiller du roi.
En 1779. Une charge qui fait accéder à la noblesse, elle est anoblissante.
Il est frappé de plein fouet par la réaction nobiliaire.
Claude Périer comprend qu’il ne fera pas accéder à sa mort sa famille à la noblesse, manque les 4 quartiers.
Il devient en qq sorte, ce que Labrousse a appelé: “un refoulé social.”
En effet, en 1780, en juin 1780, Claude fait l’acquisition d’une terre (1 million de livre), située dans la seigneurie de vizir.
Il accueille les premières assemblées provinciales. La sanction est presque immédiate. Il va perdre progressivement ses fonctions. En 1786 il est privé de l’exercice de toutes ses charges. Il prend fait et cause pour le mouvement révolutionnaire.
PLAN
1ère Partie: La crise de l’Ancien Régime
Régime: de la critique au blocage institutionnel (1715=>1789)
2ème Partie: Le nouveau régime en construction(1789=>1799)
3ème partie: La stabilisation napoléonienne du régime (1799=>1815).
1ère Partie: La crise de l’Ancien Régime
Régime: de la critique au blocage institutionnel (1715=>1789)
2 volets principaux: un premier qui concerne l'organisation sociale traditionnelle qui est perçut comme mauvaise car elle est traditionnelle: 1ère Partie: La crise de l’Ancien Régime
Régime: de la critique au blocage institutionnel (1715=>1789)
2ème Partie: Le nouveau régime en construction(1789=>1799)
3ème partie: La stabilisation napoléonienne du régime (1799=>1815).
1ère Partie: La crise de l’Ancien Régime
Régime: de la critique au blocage institutionnel (1715=>1789)
Un deuxième sur le développement d'aspiration: une nouvelle société
Chapitre 1 : De nouvelles aspirations sociales.
Cette société d'Ancien régime est fondé sur une organisation corporative, c'est une corporation, c'est ce qu'on appelle la communauté du royaume. C'est un corps mystique, politique, dans ce corps politique la notion d'individus n'existe pas, l'individu est fondu à l'intérieur d'une composante, d'un organe de ce grand corps. La tête de ce grand corps c'est le Roi qui est le chef, les nobles sont les bras, le tiers Etat est assimilé par aux pieds de ce corps, le clergé c'est l' e de ce corps et jamais l'individu n'a de place. Cette organisation corporative repose sur le principe de l'inégalité pour que le corps fonctionne bien.
Il y a une hiérarchie: les organes supérieurs du corps et les organes inférieurs. Le tiers États dans cette conception, vit de manière inférieure au rang royal. Ce tissu d'inégalité est vécu comme un carcan. Une camisole qui enserre le corps et qui ne lui permet plus de respirer, d' évoluer et de donner à chacun ce à quoi il aspire.
Section 1: Le carcan des inégalités
L'inégalité est omniprésente dans dans cette société. Cela se voit jusque dans les plus petits aspects de la vie courante, en particulier si on considère la question de la tenue vestimentaire, l'habit que l'on porte manifeste le rang auquel on appartient. Par exemple unnoble peut porter un vêtement aux couleurs éclatantes. Les clercs, portent un habit au dominante violette. Ce violet s'oppose à la tenue noire des curés de campagne.
Le tiers État se vêtit comme il peut, un habit fait de toile
robuste pour travailler. Et ainsi toute la vie sociale peut s'organiser en fonction de cette tenue vestimentaire..
I] les privilèges.
Ils symbolisent le mieux cette société d'AR, ces privilèges n'ont pas disparus. Ils ne sont pas une organisation juridique de l'inégalité ils ont un statut particulier. Sous l'ancien régime le privilège c'est au sens étymologique la privata lex: la loi privée. Ces privilèges sont nombreux et résultent des différentes concessions qui ont été faites par le Roi, par les autorités municipales, par les seigneurs et par différentes catégories de la population. Différentes sortes de privilèges, le principal privilège qui est le plus contesté au 18ème c'est le privilège fiscal: l'impôt .
Les privilèges sont fiscaux d'abord, c'est un objet central de la critique des institutions de l’AR car tous paient l'impôt , Càd tout le tiers État, (98% de la pop) sauf la noblesse qui ne paie ni la Taille ni la gabelle.
Le clergé est exempté du paiement de l'impôt car l' église fait au roi le ''don gratuit''= somme annuelle au roi. La noblesse ne doit rien en contrepartie de son exemption car la noblesse paie l'impôt du sang. La charge fiscale repose donc essentiellement sur le tiers État. Mais au 18ème ce privilège fiscal est perçut comme fondamentalement injuste puisque ce sont les plus riches, les nobles qui ne paient pas d'impôt alors que les plus pauvres sont soumis à une charge fiscale assez lourde, donc on cria à l'injustice, d'autant plus que les philosophes font valoir l'aspect totalement obsolète de cet impôt du sang. Cette exemption explique aussi le fait que la bourgeoisie veuille accéder à la noblesse.
Il y a aussi des privilèges d'ordre judiciaire: si vous êtes noble vous pouvez plus facilement comparaître devant une juridiction plus évoluée. (Commissaires du Roi), Les nobles ont le privilège de la décapitation.
Colbert met en place une politique économique: Les corporations de métiers.
II] l'inégalité individuelle
A) Inégalités religieuses.
La notion d'individus n'existe pas vraiment sous l’AR mais il n'empêche que les personnes prises individuellement sont aussi inégales dans leur conditions entre elles. C’est une inégalité de statut personnel. Selon que l'on se revendique de telle ou telle religion, ou selon que l'on a tel ou tel statut individuel. Les individus avant la révolution ne sont pas tous égaux entre eux,
il y a d'abord une inégalité qui tient à la religion: inégalité religieuse, en fonction de la religion qu'on pratique au 18ème. La liberté de conscience, de pratiquer la religion qu'on a choisit, n'existe pas, la religion qui doit être pratiquée par tous c'est la religion catholique, c'est la religion du roi et tous les sujets du roi doivent partager la religion de celui qui les gouverne. Au moment où le roi est sacré, il s'engage à chasser du royaume tous ceux qui ne pratiquent pas la religion catholique, les hérétiques. On arrive à la question du culte protestant en France. En principe, les protestants de France vivent depuis 1598 sous le régime de l' édit de Nantes qui impose envers les protestants la tolérance religieuse, puisque l' édit de Nantes reconnaît le statut particuliers des protestants et leur accorde un certain nombre de libertés. Cette situation perdure jusqu'au milieu du 17ème, catholique et protestants cohabitent mais se méprisent. Le roi Louis XIV édite l' édit de Fontainebleau et à partir de là il n'y a plus que des catholiques et ces catholiques viennent s'ajouter des protestants qui se convertissent ( des nouveaux convertis). Les protestants vivent alors sans statut juridique, dans une condition juridique inférieure aux catholiques. Cela débouche sur une inégalité criante. L'inégalité religieuse débouche alors sur une inégalité civile.
B) Inégalités civiles
1. Le statut des juifs.
Ils ont été expulsés du royaume de France sauf que malgré ces ordres d'expulsion de nombreux juifs continuent de résider dans le royaume car ils ont été tolérés par les autorités admin. Il y a différentes situations possibles: dans le Sud Ouest où il y a les Juifs: Certains se font passés par des marchands portugais qui sont en apparence convertis au christianisme.
2. Le statut des serfs
Au 18ème cette organisation sociale corporative fondé sur les 3 ordres entraîne donc l'idée d'une hiérarchie dans les campagnes le statut, la condition juridique de ceux qui sont les exploitants de la terre est celui des classes inférieures, paysans soumis à leur seigneur. En effet, les exploitants d'une terre cultivateurs ne sont pas pleinement propriétaire de leur terre puisque le droit de propriété est morcelé entre d'un côté le droit du seigneur qui possède le droit éminent de propriété, il reste propriétaire de sa Terre qui l'autorise en particulier à percevoir tout une série de taxes, de redevances, de corvées sur ses administrés que sont les paysans, les paysans ont le domaine utile, cad un droit d'exploiter la terre tout en payant les redevances dus au seigneur.
Et il faut donc acquitter au paysans en plus des impôts royaux, les impôts du seigneur: cens,..
(prélèvement sur la récolte) il faut donner à son seigneur un certain nombre de jour de travail, il faut recourir au banalité cad utiliser le moulin, le four mis à disposition des paysans par le
seigneur tout en payant au seigneur un droit. Toutes ces corvées maintiennent le monde paysans dans une position de soumission, cela s'ajoute le statut de paysans qu'on appelle les serfs. Bien que le servage ait beaucoup diminué, il subsiste encore dans certains endroits et la position, le statut de serf aggrave encore la soumission au seigneur car le serf est comme les autres soumis au seigneur mais en plus il dispose d'une capacité juridique diminuée , restreinte. Pour réaliser certains actes, il lui faut obtenir l'accord de son seigneur. Ainsi le serf qui veut se marier avec un
ou une autre serf rang étrangère la communauté villageoise doit obtenir l'accord du seigneur. Ce système est un système hérité du temps où moyennant la protection militaire les paysans payaient des redevances au seigneur qui en contrepartie défendait sa communauté de paysans. Cet État social en effet ne résiste pas à la critique que vont lui adresser les philosophes des Lumières.
Section 2: l'aube d'une société nouvelle
La société de plus en plus mis en cause par les tenants de la rationalité. Pour autant tous ces philosophes ne sont pas nécessairement des réformistes sans doute le terme de Lumière s'applique-t-il d'abord ceux qui prônent le changement total du système tel qu'il existe au 18ème. Voltaire:
A coté de ces réformateurs on trouve des philosophes qui prônent le respect de la tradition sans pour autant garder tous ces héritages irrationnels du passé c'est une pensée philosophiques
rationnelles qui veut faire œuvre de raison mais qui s'inscrit dans le courant plus traditionaliste.
Parmi ces philosophes un certains nombre pensent qu'il faut même au contraire faire un retour à la tradition. Revenir à un système de l'ancienne France dans lequel les élites jouent pleinement leur rôle. Un système dans lequel les prérogatives reconnues à ces élites vient tempérer la monarchie absolue → Rimbaud, Montesquieu.
En tous les cas beaucoup de ces philosophes se retrouve sur l'idée qu'il faut remettre en cause les traits perçus comme les plus irrationnels de l'organisation des institutions de l'AR. Ces philosophes pensent qu'il est nécessaire d'asseoir la société sur des fondements nouveaux. Ces bases nouvelles sont au nombre de 3 principales:
–restaurer l'idée de tolérance religieuse,
–renforcer la liberté
–promouvoir une certaine forme d' égalité
Sans doute que sans remettre en cause l'organisation de l'AR, les philosophes vont remettre en cause la légitimité de la monarchie. La philosophie du 18ème conduit à un rejet implicite de l'ordre établit. C'est en effet que la primauté donnée à la raison va entraîner une critique forte. Les philosophes veulent renouer avec une tradition qui tend à assurer la primauté de la raison.
I] La primauté de la raison.
Dans la lignée de la pensée à la française les hommes vivaient sous l'empire d'un ordre établit par la providence et jugée intangible. Jusqu'au 17ème ce qui cesse cette pensée politique c'est sans doute l'admission du sort réservés aux Hommes, une pensée fataliste: on se soumet à l'ordre voulut par Dieu, un roi sacré qui tire sa légitimité de sa désignation divine. C'est au 17ème sans doute que ce fatalisme vit ses derniers instants confronté à la naissance du rationalisme.
Notamment le rationalisme de Descartes, au terme duquel l'homme est replacé au centre des préoccupations et qu'il peut acquérir la connaissance des lois qui le gouvernent. Il peut donc remettre en cause l'ordre établit pour lui par Dieu. Mais sans doute jusqu'au 17ème, cette pensée rationnelle n'ose pas franchir le cadre strictement théologique. Les philosophes du 18ème vont soumettre ce rationalisme à de nouvelles exigences, la raison que l'homme peut mettre en œuvre devient d'avantage une arme critique, destin à combattre: il s'agit de supprimer de l'ordre établit tout ce qui apparaît contraire la raison. C'est bien sur une raison qui tend à la
recherche de l'ordre naturel, de l'ordre inspiré par des règles universelles présentes dans la nature, ces idées sont diffusées de manière très énergiques. Triomphe alors un rationalisme beaucoup moins religieux, l'homme est replacé au centre des préoccupations, il faut mettre en œuvre les lois qui permettent l'homme d'accéder au bonheur. Et puis le 18ème est le moment où triomphe un rationalisme fondé sur la science, nécessité d' étudier l'environnement immédiat et concret de l'homme.
II] De nouveaux postulats sociaux.
–Voltaire, Lettre sur l’impôt du vingtième, 1749
L’austérité des Lumières s’expriment à l’encontre de tout qui constitue la vision traditionnelle de la société, dès lors que cela apparaît contraire à la Raison, au rationalisme. Cet ordre social est jugé comme un ordre qui ne permet pas à l’homme de s’épanouir dans le cadre de la société dans laquelle il doit vivre.
L’être humain, vit dans une société, une communauté, et cette dernière doit donc lui permettre d’accéder au bonheur.
A)Le droit au bonheur
Si l’on suit Aristote, l’essence de l’homme, c’est bien le droit au bonheur. Pour l’homme, le bonheur veut dire “découvrir la pratique des vertus philosophiques”.
C’est vivre conformément à la vertu et rejeter le vice.
Ceux qui dirigent la communauté doivent prendre des lois qui vont favoriser cet accès au bonheur.
Il faut une société qui permette à l’homme de renouer avec la Nature.
Il faut un pouvoir fort, un exécutif fort. Cela exige un gouvernement royal capable d’imposer un certain nombre de réforme pour faire triompher dans les institutions cet idéal de justice qui conduit au bonheur.
La Constitution des États-Unis déclarent:
=>droit, vie liberté et recherche du bonheur
Après 1789, cette recherche du bonheur, cet argument, sera régulièrement affirmé dans des circonstances très difficiles.
Art 1er de la http://mjp.univ-perp.fr/france/co1791.htm .(1791)
Qui impose une remise à plat du système traditionnel.
Il faut sortir de l’obscurité médiévale, cela passe par la défense de l’égalité.
B) Défense de l’égalité
Voltaire –Dictionnaire philosophique, 1765, Vème Egalité, section 1.
Les philosophes défendent l’idée d’une égalité civile entre les hommes, qq soit le rang social, la fortune.
Force est de constater que l’environnement dans lequel l’Homme est plongé depuis des millénaires n’est pas cet ordre idéal. Ordre fondé sur la rareté des ressources sur le fait qu’il faut lutter pour sa subsistance et que de cette lutte surgit l’asservissement, la dépendance, mais il ne faut jamais oublier que les Hommes par leur nature sont fondamentalement égaux.
À ce titre, Voltaire combat toutes les inégalités juridiques, les privilèges, les droits féodaux, les redevances que l’on doit à son seigneur, l’inégalité fiscale.
Dans cette contestation de Voltaire, ce qu’il convient d’abolir avant tout c’est la dépendance l’asservissement, la domination d’une classe sur l’autre.
C) Tolérance religieuse
Voltaire et l’affaire Calas, Traité sur la tolérance, 1763.
La religion catholique est un des piliers de la société d’AR. Tous les sujets du Roi sont sujets d’un Roi très chrétien. Il ne peut y avoir d’unité politique sans unité religieuse.
Pour assurer cette unité politique reposant sur une unité religieuse, le pouvoir royal à toutes légitimités pour réglementer tout ce qui concerne la pratique du culte Chrétien au sein du Royaume et évincer, tenter de supprimer toutes les autres pratiques religieuses.
Cette conception se traduisait donc par une politique, intolérante à l’égard des protestants surtout.
Cette situation d’intolérance, le Royaume de France n’en a pas le monopole, c’est une conception partagée par une bonne partie de l’Europe. Lorsque Louis XIV révoque l’édit de Nantes, il adopte un comportement semblable à celui des autres souverains européens.
Au XVIIIème, la France vit sous le régime de la révocation de l’édit de Nantes.
Les philosophes des Lumières adoptent une position critique à l’égard de cette intolérance religieuse car il remette volontiers en cause, le caractère sacré de cette organisation.
Les philosophes des Lumières, prennent une certaine distance. Bcp de ces élites intellectuels sont athées.
Cette élite diffuse une doctrine, pensée, critique à l’égard de la religion officielle mais à l’égard de tout ce qui peut être tenu de dogme religieux.
À cette élite, les philosophes opposent une sorte de masse populaire, la populace, qui reste profondément religieuse, croyante et pratiquante.
Ce que les philosophes condamnent c’est l’église.
Voltaire dénonce avant tout les positions des autorités religieuses.
=>Affaire Calas.
Voltaire et les autres tournent donc en ridicule cet État monarchique qui se soumet à l’Eglise et qui cherche à écarter du corps social tous ceux qui ne participent./ne pratiquent pas le culte de la religion catholique.
Louis XVI a été hostile aux idées de Voltaire, qui est considéré comme l’ennemi n°1 de l’Eglise, celui qui veut abolir cet ordre ancien qui repose sur la religion, mais il n’empêche que Louis XVI prend finalement, en 1787 un édit de tolérance par lequel il reconnaît, il entérine l’existence de fait d’un statut juridique des protestants, il reconnaît l’existence du culte protestant.
Ils se voient attribuer les mêmes droits civils que les catholiques. Création d’un État civil laïque qui doit permettre à tous les protestants de faire enregistrer leur naissance, mariage, décès même si le curé de la paroisse s’y oppose. Louis XVI se range donc à la position de l’élite tolérante et condamne la position sectaire, fanatique qu’on attribut au peuple.
L’édit de reconnaît pas les protestants à égalité parfaite avec les catholiques cependant, ils sont toujours maintenus écartés des offices de justices, des charges municipales et de l’enseignement public.
Allez plus loin pour Louis XVI signifiait faire renoncer la Monarchie, la Royauté Française à ce qui fait son fondement, son caractère sacré, assit sur la religion catholique.
Bilan:
–Eudémonisme aristotélicien
XVIIIème siècle: le mythe du “bon sauvage”
1774, Louis XIV; “ Je veux ensevelir dans l’oubli..toujours mon unique objet...”=>http://books.google.fr/books?id=HZ5CAAAAcAAJ&pg=PA13&lpg=PA13&dq=1774+louis+xvi+je+veux+ensevelir&source=bl&ots=nurWCRyy5s&sig=9pDuHIbjJyKTSBMjA6bJK5ODlMk&hl=fr&ei=64lJTeigEIeShAeqw5WEDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBgQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
1776: “N’oubliez jamais Sire, que c’est la faiblesse qui a mit la tête de Charles 1er sur un billot.” (Turgot)
Chapitre 2: Une Royauté sacrée désacralisée
Aux yeux du peuple, le Roi de France reçoit le sacre et ce dernier confère à la Monarchie, un statut très particulier.
Section 1 La symbolique politique du sacre
La Royauté française est donc une royauté sacrée, monarchie sacrée, qui repose sur une cérémonie dont la puissance repose sur le sacre du Roi. Pendant presque mille ans, les Français ont vécu, vivent sous l’empire de cette Monarchie sacrée et le Roi reçoit ce sacre des plus hautes autorités de l’église chrétienne.
C’est pour cette raison qu’au XVIIIème siècle, ce régime apparaît naturel, normal.
I] Du baptême au sacre
Le rituel du sacre puise ses racines dans la tradition du baptême.
Clovis, 496.
À travers ce baptême, et à travers le relecture qui va être faite de ce baptême, c’est toute une mythologie qui apparaît et qui fait véritablement du baptisé, le Roi de France, celui qui ai choisit par Dieu, l’élu de Dieu pour prendre en charge la communauté du Royaume.
Progressivement, et à partir de la fin du IXème siècle, la scène du baptême est modifiée pour lui donner un côté miraculeux. À l’issue de ce baptême, le Roi est donc baptisé par un crème unique, apporté par la Colombe, c’est pour cela que le Roi baptisé prend son nom nouveau, une consonance plus romaine; Clovis devient Ludovicus. (connotation romaine)
À partir de ce moment, ce n’est donc plus d’un baptême qu’il s’agit mais bien le sacre d’un Roi.
Celui qui reçoit ce baptême est celui qui a été trouvé digne, juger digne par Dieu, de recevoir l’onction royale.
Le Roi “oint du seigneur”
–Remise des habits royaux
*Tunique violette des sous diacres
*Remise de la chape
–Remise des insignes du pouvoir:
*Le sceptre
*La main de justice
*L’épée
*La Couronne
*L’anneau
II] Un fondement du régime monarchique
Dans le sacre, la symbolique est omni-présente. Au-delà de cette union entre la monarchie et la religion, le sacre fait entrer, confère à la royauté des origines prophétiques, légendaires.
Ce sont de ces origines légendaires que la royauté tire sa légitimité.
Hugues Capet. La Prophétie de Saint-Valéry qui énonce que les descendants d'Hugues Capet seront protégés.
Au-delà d’Hugues Capet, c’est toute sa descendance qui est sous la protection de l’Eglise et du divin.
C’est en partie, à travers le sacre que naît cette idée de continuité dynastique.
C’est donc dans le sacre que le Roi puise sa stature.
La Monarchie commence à s’institutionnaliser comme qqch qui dépasse la personne physique du Roi.
Le Roi s’impose comme une personne unique qui tient à la fois de la Noblesse, l’aristocratie mais aussi du divin. Il exerce sa fonction grâce à Dieu. C’est une personne mixte car il est humain et sacré.
Il est celui qui est le garant du bon ordre de l’unité de ce corps.
Les prérogatives du Roi puisent ces forces du divin.
III] Une institution jugée inutile par les philosophes
Ils se posent la question de l’utilité du sacre.
Turgot interrogera le Roi sur ce point.
L’encyclopédie.
Après le passage des philosophes on peut difficilement imaginer une monarchie qui continue de se reposer sur ses origines légendaires.
L’encyclopédie est une somme d’article, mais c’est une œuvre philosophique.
Cette somme Philosophique constitue une véritable une machine de guerre sourde menée contre l’AR.
(À l’article Cordeliers.)
Bilan: Le sacre n’ajoute rien à la légitimité en qq sorte de la monarchie. C’est une cérémonie totalement inutile, un héritage du passé qu’il faut rejeté. Mais ce faisant, les philosophes remettent en cause une cérémonie profane certes mais une cérémonie qui a pour la royauté, pour le peuple, une valeur symbolique très très forte.
La royauté française si elle n’est plus sacrée perd beaucoup de son statut.
Cela conduit à affaiblir considérablement la monarchie.
IV] Une monarchie affaiblie
–Le dauphin, Louis-Ferdinand 1729-1765
–Fils de Louis XV
–héritiers; Louis, Duc de Bourgogne (1751-1761)
Louis-Auguste, Duc de Berry (1754-1793).
Le futur Louis XVI, le Duc de Berry, est monté sur le trône, c’est l’(aboutissement de circonstances particulières et désastreuses. En effet, le duc de Berry, n’était pas appelé à régner.
Le duc de Berry n’est appelé à régner qu’en troisième position. Mais la prophétie de Saint-Valéry semble avoir cessé car au tournant des années 60-61, la mort rode dans les couloirs du Palais Royal.
Le Duc de Berry se révèle timide, il manque de confiance en lui et pour être Roi il faut savoir faire preuve de caractère, d’autorité et cela inquiète l’entourage royal.
Louis-Auguste: dauphin en 1765
1770: union avec Marie-Antoinette d’Autriche
Mai 1774: Il devient Louis XVI. A propos de ses devoirs il disait:
“Quel fardeau, et on ne m’a rien appris ! Il me semble que l’univers entier va tomber sur moi.”
Section 2: Épilogue; le blocage institutionnel
/!!!\ j'ai modifié le plan du prof parce qu'il n'avait pas de section 2, il passait directement de section 1 à 3!Dernière édition par Maritzacoco71 le Mer 2 Fév - 18:51, édité 4 fois (Raison : MAJ: 02/02/2011 !! :D)